Soutenance de thèse

Le Mercredi, 4. mars 2020 -
14:00 - 19:00
Salle des Actes à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles

Madame Marie LACRAMPE-CAMUS

Soutiendra mercredi 4 mars 2020 à 14 h

Salle des Actes à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Géographie et aménagement de l’espace

Titre de la thèse : Migrations des jeunes d’origine équatorienne de l’Espagne à Londres. Des expériences aux ancrages

Composition du jury :

  • Mme Virginie BABY-COLLIN, Professeure, Université d’Aix-Marseille, codirectrice de thèse
  • Mme Geneviève CORTES, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directrice de thèse
  • M. Hadrien DUBUCS, Maître de conférences, Sorbonne Université
  • Mme France GUÉRIN-PACE, Directrice de recherche, INED Paris
  • Mme Anna PERRAUDIN, Chargée de recherche CNRS, Université de Tours
  • Mme Elsa RAMOS, Maîtresse de conférences habilitée, Université Paris-Descartes
  • M. Francisco TORRES PEREZ, Professeur, Université de Valence (Espagne)
  • M. Serge WEBER, Professeur, Université Paris-Est Marne-la-Vallée

Résumé de la thèse :

À partir de l’étude du redéploiement migratoire d’une population jeune, cette thèse se propose d’instruire une géographie sociale des migrations et des expériences et de discuter la dialectique migration-ancrage. Elle analyse les reconfigurations de plusieurs formes d’ancrage au sein d’un triangle transnational composé de trois espaces : l’Équateur, l’Espagne et Londres. À une époque de croissance et de diversification des formes de mobilités, cette thèse étudie la migration entre l’Espagne et Londres de jeunes d’origine équatorienne qui bénéficient de leur citoyenneté européenne pour circuler facilement en Europe.
Au début des années 2000, l’Espagne connaît une forte immigration équatorienne qui devient rapidement une migration familiale. Une importante seconde génération de migrants équatoriens grandit dans le pays d’accueil, s’y insère et obtient la nationalité espagnole. Depuis la crise économique espagnole de 2008, une partie de cette population migre vers de nouveaux pôles au sein d’un champ migratoire équatorien multipolaire, et notamment au Royaume-Uni.
En s’intéressant plus spécifiquement à la migration des jeunes, cette thèse propose une réflexion sur cette période de transition dans le cycle de vie, et se penche sur les temporalités des expériences migratoires. Elle souligne l’impact de l’âge en migration sur les rapports aux espaces, la recomposition des ancrages et les constructions identitaires. Elle interroge les inflexions et les évolutions des projets et des trajectoires migratoires suite à la migration dans une ville-globale, où les migrants s’insèrent dans un marché du travail segmenté et précarisé. Enfin, elle resitue les jeunes migrants au sein de structures relationnelles plus larges. L’analyse conjointe des dimensions individuelles et collectives qui façonnent le processus migratoire met en lumière le rôle des réseaux de migrants et de la famille, prépondérants dans la mise en mobilité des jeunes, y compris de ceux en recherche d’émancipation de la tutelle parentale.
Les analyses présentées dans cette thèse reposent sur un travail de terrain réalisé à Londres et à Madrid, et sur le suivi de réseaux sociaux numériques de migrants. L’approche multi-située a permis de diversifier les rencontres avec un petit échantillon de jeunes d’origine équatorienne qui ont migré à Londres avant 30 ans, afin d’éclairer leurs pratiques, leurs aspirations, leurs représentations sur les espaces de la migration, en tant qu’enfants de migrant et jeunes.

Dernière mise à jour : 25/02/2020