Soutenance de thèse

Le Mercredi, 16. décembre 2020 -
14:30 - 18:00
Salle St Charles 2 Auditorium

Monsieur Sergio JIMENEZ MANCHON

Soutiendra mercredi 16 décembre 2020 à 14 h 30 

Salle Auditorium, à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 2

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Archéologie spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique

Titre de la thèse : Pratiques d'élevage entre l'Empordà et le Languedoc à l'âge du Fer. Archéozoologie, alimentation animale et saisonnalité

Composition du jury : 

  • Mme Isabel CACERES, Professeure, Université Rovira i Virgili (Espagne)
  • M. Éric GAILLEDRAT,  Directeur de recherche CNRS, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • Mme Armelle GARDEISEN, Directrice de recherche, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directrice de thèse
  • M. Gildas MERCERON, Directeur de recherche CNRS, Université de Poitiers
  • M. Florent RIVALS, Directeur de recherche, Université de Tarragone (Espagne), codirecteur de thèse
  • Mme Ursula THUN HOHENSTEIN, Professeure, Université de Ferrara (Italie) 

Résumé de la thèse : 

Los sociétés de la région de l’Empordà et du Languedoc à l’âge du Fer subissent une série de transformations progressives affectant leur structure économique, sociale et politique. Plusieurs indices suggèrent le développement d’une hiérarchisation marquée, d’une société plus inégalitaire, de tensions entre les élites indigènes et d’une économie consacrée à la production agricole. Toutefois, l’impact de l’ensemble de ces phénomènes sur les pratiques d’élevages n’est pas encore complètement compris.
Dans ce travail nous proposons l’étude archéozoologique dite classique, l’étude de l’alimentation animale et de la saisonnalité des pratiques pastorales d’un corpus de cinq sites (Ullastret, Empúries, Cayla de Mailhac, la Ramasse et Lattara) de la fin du premier âge du Fer (550-450 av. n. è.) et du début du second âge du Fer (450-325 av. n. è.). 
Les résultats obtenus par le biais de ces approches permettent d’apporter des éléments inédits de compréhension de l’impact du contexte historique sur l’élevage. Grâce à la combinaison de ces techniques, on a pu soutenir l’hypothèse de la présence d’un élevage local, probablement de type autarcique, et du pâturage dans le milieu proche des sites. En plus, probablement dû à la pression exercée par l’agriculture sur l’élevage, les bergers ont été contraints à conduire les caprinés (moutons et chèvres) dans des aires plus marginales et moins adaptées à l’agriculture. Face à la possible malnutrition des caprinés, ils auraient bénéficié de compléments nutritionnels. Quant à la saisonnalité des pratiques pastorales, il a été possible de constater des rythmes d’abattages selon les besoins alimentaires de la communauté, mais aussi selon les conditions environnementales et/ou climatiques.
Globalement, les stratégies d’élevage ont dû s’adapter à une série de contraintes imposées par le contexte historique. Ces constatations témoignent de bonnes connaissances biologiques, d’une maîtrise des techniques et de pratiques d’élevage qui se sont adaptées aux conditions environnementales et à la situation socio-économique à l’âge du Fer.

Dernière mise à jour : 04/12/2020